La côte algérienne est considérée comme un hot spot de la biodiversité marine méditerranéenne. Posidonia oceanica est parmi les paysages les plus remarquables et les plus structurants de la biodiversité marine dans cette région. Malgré son importance écologique et économique, la distribution et la caractérisation de ces herbiers ont été peu documentées en Algérie. Nous avons réalisé ce travail pour contribuer à l’alimentation de la base de données nationale BANBIOM. Trois résultats majeurs ont été obtenues par le présent travail, une carte de distribution des herbiers à Posidonie de la côte algérienne, un inventaire des espèces faunistiques et floristiques associées à ces herbiers en Algérie ainsi qu’une base de donnée relative aux herbiers à Posidonie de la côte algérienne.

Les épiphytes sont des espèces qui vivent et se développent sur d’autres plantes en Méditerranée les longues feuilles de Posidonia oceanica représentent un excellent support pour toute une flore et une faune d’épiphyte. Les objectifs de cette étude sont de : 1. Identification des espèces épiphytes des feuilles de Posidonia oceanica 2. Mesurer les effets potentiels des rejets d’effluents sur la communauté épiphyte des Feuilles de Posidonia oceanica Les prélevement ont été effectués durant l’été 2015 en scapandre autonome , au niveau des trois sites d’étude (Anse de kouali, Bou Ismaïl, Tonic), 15faisceau orthotrope de P.o sont aleatoirement récolté et conservé dans l’eau de mer formolée à 5% . Dans notre étude seuls 5faisceaux par site ont été traités. L’étude du peuplement epiphytique des feuilles de Posidonia oceanica collectées au niveau des trois sites d’étude (Anse de kouali, Bou Ismaïl, Tonic) a abouti au recensement d’un total de 46 taxon, comprenant 39 taxons floristique composé de 22 Rhodophyta, 14 Ochrophyta, 1Chlorophyta et 2 Cyanophy,et de 7 taxons faunistique répartis en 3 Bryozoa, 2 Cnidaria, 1 Annelida et 1 Chordata Les macroalgues sont qualitativement dominées par les Rhodobiontes (Ceramiales) et quantitativement par les Chromobiontes (Ectocarpales). La richesse spécifique S ne montre pas de différences entre la face interne et externe des feuilles à l’exception du site Tonic au niveau de laquelle on a enregistré un S = 25 sur la face interne et S= 12 sur la face externe. on peut expliqué cette différnce par la turbidité très importante, en raison des nombreux rejets qui jalonnent le littoral et tout particulièrement les rejets de l’entreprise Tonic Emballage. Alors que le recouvrement présent des différences entre les deux faces au niveau des trois sites. Le R% le plus faible est noté à Kouali qui est du probablement à la densité et le recouvrement de l’herbier au niveau de ce site. Au niveau des trois sites, les feuilles adultes présentent une richesse spécifique et un recouvrement en épiphytes plus importants que ceux des feuilles intermédiaires,ces derniers sont moins exposées que les feuilles adultes,sur les feuilles intermédiaires généralement on a uniquement les espèces encroûtent qui s’installent Les valeurs des recouvrements totaux sont du même ordre de grandeur au niveau des 3 sites étudiés. La plus faible de la richesse spécifique (S) de communauté des épiphytes des feuilles est noté au sein du site anse de Kouali (site de référence) Les sites localisés en face au front de mer de l’agglomération de Bou Ismaïl ont pu être individualisés par rapport à Kouali et tout particulièrement Tonic et ce, par leur composition en épiphyte mais également en terme de recouvrement en épiphytes.

Les herbiers à Posidonia oceanica sont des indicateurs très représentatifs de la santé de la mer méditerranée, et ce, à travers l’étude des différents descripteurs de la vitalité de ces herbiers. La densité des « cellules à tannin » spécialisées dans la production des composés phénoliques (biomarqueurs de stress) est l’un des descripteurs cellulaires chez Posidonia oceanica qui sont susceptibles de détecter de manière précoce et spécifique l’impact lié aux variations des paramètres environnementaux. Leur nombre semble augmenter lorsque la plante subit certaines perturbations du milieu. Différentes tendances de répartition de ces cellules à tannin ont été étudié dans ce travail, et ce au niveau de 09 stations réparties le long du littoral algérois. Il s’agit des variations en termes de densité de cellules à tanins en fonction du degré d’exposition des feuilles, de leur stade physiologique et des différents types de stress environnementaux. Les résultats obtenus mettent en évidence une diminution du nombre de cellules à tanin avec l’augmentation de l’âge des feuilles et l’augmentation du nombre de ces dernières vers les parties apicales des limbes. Par ailleurs, il a été mis en évidence du nombre de cellules à tanin au niveau des herbiers dont la vitalité est en dégradation et subissant une compétition avec l’algue invasives Caulerpara racemosa var. cylindracea. En outre le broutage et l’épiphytisme n’engendre pas une production significative de ces cellules à tanin.