L'Algérie bénéficie d'une façade maritime de plus de 1200km. La majorité de la faune marine fréquentant cette côte, n'a pas fait l'objet d'étude permettant la connaissance aussi précise que possible de sa biologie, son écologie et son niveau d'exploitatio

Les espèces du genre Serranus ; S. cabrilla, S. hepatus et S. scriba appartiennent à la famille des Serranidae, elles occupent une place importante dans les pêcheries algériennes de la pêche artisanale. L’objectif de ce travail est de fournir des informations sur les aspects biologiques et écologiques afin de déterminer les paramètres biologiques qui serviront de base à l’évaluation et la gestion du stock de serrans dans la région Centre. L'étude de la systématique montre que S. cabrilla et S. scriba présente deux morphes de couleur (rouge et jaune pour S. cabrilla et rouge et noir pour S. scriba) qui semblent être ségréguées par la profondeur, l'âge et le type d'habitat et le sexe. L'étude écologique de S. cabrilla et S. hepatus est basée sur les données de la campagne océanographique « Thalassa, 1982 », et elles ont permet de déterminer la répartition et la structure des peuplements. La répartition des deux espèces est caractérisée par une large distribution verticale et horizontale ; et la structure de peuplement tend vers l’équilibre et l’homogénéité, et présente une grande diversité principalement ichtyologique. Les paramètres de croissance de von Bertalanffy ont été estimés pour les trois espèces étudiées à l'aide de la routine ELEFAN I du logiciel FiSAT II. Ces paramètres sont utilisés pour élaborer le modèle analytique de Thompson et Bell (1934), qui indique par son approche multispécifique / muliflotille que le stock des trois espèces est surexploité dans la baie de Bou Ismail. Pour prévenir les conséquences de la surexploitation, des mesures de pêche durable doivent être mises en œuvre et renforcées, imposant ainsi le contrôle de l'effort de pêche et la réglementation du maillage.

Les Sélaciens sont caractérisés par la présence d'oeufs télolécithes, de glandes nidamentaires, de pterygopodes chez le mâle (permettant une fécondation interne) et par une faible fécondité. Leur type de reproduction est très variable allant de Foviparité