Permalien :
Analyse comparative des diverses méthodes applicables sur le régime alimentaire des poissons pélagiques
- Cote
- 597.4 MEB/M
- Type de document
- Thèse
Description :
Le port de pêche de Bou-Haroun est considéré comme étant le premier fournisseur pour la région algéroise en protéines animales d'origine marine. Sa production, relativement importante est constituée principalement de poissons blancs qui sont essentiellement représentés par : la bogue, le pageot et le rouget, et de petits pélagiques (sardine, anchois, saurel.). Cette dernière catégorie, constitue l'essentiel des rations alimentaires d'origine marine de la population algérienne.
La connaissance de la place des poissons dans la chaîne trophique, est utile pour comprendre le fonctionnement des écosystèmes marins, et la manière dont ceux-ci sont influencés par les interventions naturelles, et humaines (Nikolaos, 1998.)- Cela doit prendre en compte l'analyse des fluctuations du régime alimentaire des poissons. Le chinchard est un poisson très abondant en mer Méditerranée. Il existe plusieurs études quantitatives, et qualitatives effectués sur le régime alimentaire de cette espèce (LeTaconnoux (1951), Quinlou (1978), Porumb (1979), Korichi (1988), NIKOLAOS (1998)).
Ce travail concerne donc, une étude comparée des méthodes appliquées sur le régime alimentaire des poissons pélagiques. La vocation de cette étude est d'utiliser différentes méthodes applicables sur les contenus stomacaux, qui permettent de connaître l'éthologie trophique, l'écologie, le comportement et la relation des poissons avec leur milieu de vie.
Il existe deux principales méthodes d'analyse du régime alimentaire, l'une qualitative l'autre quantitative, cette dernière comporte trois techniques importantes présentant chacune des inconvénients et des avantages.
Ces techniques sont :
La méthode numérique.
La méthode volumétrique.
La méthode gravimétrique ou pondérale.
Décrites par plusieurs auteurs :
Gibson (1968) distingue les poissons carnivores, omnivores et herbivores qualitativement et par la relation quantitative de Hynes (1950), Lila, et Strasbiirg (1960) qui indique la proie préférentielle des différents prédateurs.
Glenn et Ward (1968) se basant sur les travaux fait par Escmeyer (1950), Iloude (1968) et Koshinsky (1965) ont utilisé deux méthodes: la fréquence d'occurrence et la méthode gravimétrique.
Dollfus (1955) et Furnestin et al. (1958) (in Collignon et Henry, 1960) ont fait une analyse comparative du régime alimentaire des poissons. Les résultats ont été exprimés par un simple pourcentage du nombre d'observation par rapport au total des estomacs pleins examinés.
Bruce (1967) a fait un examen détaillé sur le régime alimentaire par deux méthodes : la méthode volumétrique et la fréquence d'occurrence proposées par Gran et Thompson (1930).
Phifer (1933), Wennkens (1959),et Man et Hodgkiss (1977) ont étudié les méthodes gravimétriques et numériques.
Certains auteurs comme :
Eggers (1977), Thorpe (1977), Elliott et Person (1978) utilisent la méthode pondérale en fonction d'un intervalle du temps, prenant compte de l'évaluation alimentaire des poissons.
Hellawel et Abel (1971), Pinkas et al. (1971) ont fait la comparaison des trois méthodes : volumétrique - numérique et gravimétrique en se référant aux travaux de : Hynes (1950), Larimore (1957), Frolander (1957), Yentsch et Hasard (1957), et Windell (1968).
Lescure (1971), Nouira (1982), Nouira et Mou (1982) (in Meddeb et Cheniti, 1998.) ont utilisés la méthode quantitative par la méthode numérique avec des nouveaux indices alimentaires (DPi = degré de présence d'une catégorie de proie ; IRP = indice du degré de présence ; AK. = abondance relative).
Dans notre présente étude, nous avons utilisé une analyse qualitative présentée par Sorbe (1972) et une analyse quantitative donnée par plusieurs auteurs : méthodes numérique et volumétrique.
1 - La méthode numérique est basée sur plusieurs indices alimentaires (Quiniou (1978), Iiureau (1970), Lescure (1991), Nouira et Mou (1982), Nouira (1983), Odum (1991).
2 - La méthode volumétrique choisie a été établie selon les travaux de Frolander (1957), Granamuthu (1952) et Keshinsky (1965).
Une comparaison des régimes alimentaires des mâles et des femelles de ces saurels est aussi analysée, afin de préciser les différences éthologiques entre les deux sexes.