Gestion des aires marines protégées le patrimoine naturel marin côtier du Parc National de Taza dans la Wilaya de Jijel
Auteur
Abbad, Katia
Les aires marines protégées (AMP) sont considérées comme une composante stratégique pour la conservation des écosystèmes marins et côtiers et la mise en œuvre d’une gestion intégrée des zones côtières (GIZC).
Dans les années 80, les autorités algériennes ont mis en place un cadre juridique visant à aménager, gérer et préserver les milieux et ressources naturelles. Dans cette dynamique, plusieurs aires protégées ont été créées, parmi elles le parc national de Taza (PNTaza), dont la zone marine adjacente est, aujourd’hui, en cours de classement en tant qu’aire marine protégée (AMP). La mise en place de cette AMP s’inscrit dans le cadre « du partenariat stratégique pour les grands écosystèmes de la Méditerranée en vue de la conservation de la biodiversité marine et côtière et du développement du réseau des aires marines protégées ».
Cependant, assurer la bonne gouvernance de ces aires protégées est un exercice ardu qui nécessite concertation, négociation et collaboration entre les parties prenantes, et ce en dépit de la loi 11-02 relative aux aires protégées dans le cadre du développement durable qui classe les aires protégées et détermine les modalités de leur gestion et de leur protection.
Afin d'illustrer et de mettre en évidence cette problématique, cette étude s’est concentrée sur le processus de gestion et de gouvernance de deux milieux insulaires appartenant à la future aire marine protégée du parc national de Taza (PNTaza) à Jijel (côte est de l'Algérie): l’île d’El Aouana et la presqu’île du Grand Phare.
La démarche s’est appuyée dans un premier temps sur une analyse structurelle (MICMAC) et une analyse du jeu des acteurs via la méthode MACTOR qui ont permis de mieux cerner l’écosystème, d’identifier les variables et acteurs clés influençant ces milieux insulaires. Dans un second temps, l’étude a porté sur l’analyse du processus de mise en œuvre des sentiers sous-marins au sein de la zone d’étude. Afin de répondre à la problématique, des entretiens et enquêtes ont permis de mettre en exergue le rôle que peuvent jouer ces sentiers sous-marins dans la valorisation et la gestion intégrée de l’AMP de Taza en général et des milieux insulaires plus particulièrement.