Les écosystèmes naturels en Algérie, y compris protégés, subissent une importante pression humaine. Face à cette situation, plusieurs dispositifs, dont les aires protégées (AP) terrestres et marines, ont été mis en place pour assurer la protection et le développement durable de ces écosystèmes et de leurs ressources. Ces AP sont au centre de problématiques de gestion, d’opposition et d’adhésion des populations qui devraient être prise en charge selon une approche intégrée. C’est dans cette perspective que s’inscrit la présente thèse qui propose une analyse de gestion du Parc National de Gouraya (PNG) et de sa zone marine, en cours de classement, pour ancrer une gestion intégrée. La gouvernance de cet espace côtier, à haute valeur écologique, hautement convoité et exposé aux contraintes liées à la multiplicité des acteurs est traitée selon une approche écosystémique. Cette dernière prend en considération les aspects écologique, environnemental, socio-économique, institutionnel et réglementaire en partant de la définition de la problématique à la proposition d’actions concrètes. La démarche s’est appuyée sur les phases énoncées par le protocole GIZC pour élaborer un plan ou un programme GIZC et sur deux enquêtes menées au niveau du PNG et du Parc Naturel Marin d’Iroise en France. La principale menace sur le Parc et la future AMP est l’Homme. Delà, le jeu des acteurs a été analysé en utilisant la méthode MACTOR pour une meilleure intégration adaptée et permanente de ces derniers. Les enseignements tirés des expériences au niveau régional et international ont également été étudiés et les éléments transposables dans la future AMP de Gouraya identifiés. La situation actuelle est non durable comme démontré par la méthode Imagine. L’atteinte d’un « futur souhaitable » est cependant toujours possible globalement si des mesures appropriées sont prises.