La pêche de l\'espadon Xiphias gladius (Linné, 1758) au port de Bou- Haroun éléments de biologie
La pêche en Algérie subit des contraintes objectives des ressources halieutiques, en effet, un plateau continental réduit, et un nombre important de zones accidentées défavorise l'accessibilité par rapport aux autres pays riverains.
Cependant, les quelques innovations et modernisation dans la technologie sont le fait d'investissements qui développent le secteur de la pêche grâce à des échanges avec l'Etranger. Ainsi, limitée, la ressource doit être valorisée.
Dans ce contexte, il existe quand même certaines potentialités tels que les petits pélagiques (études ISTPM, Nanssen), les crustacés qui sont exportés et en particulier les gros pélagiques ; preuve en est fournie par les divers longliners qui patrouillent le long des côtes algériennes à la limite des eaux territoriales.
Parmi les diverses espèces pêchées en Algérie, l'espadon Xiphias gladius L., présente un intérêt particulier en raison de sa haute valeur commerciale. Paradoxalement, ce poisson reste mal connu et sa pêche par les nationaux marginalisée, caractérisée par l'utilisation de la palangre dérivante devenue obsolète.
L'augmentation relative des captures correspondant à l'introduction des chaluts semi pélagique et pélagique ainsi que du filet dérivant de surface ne suffit pourtant pas à satisfaire une demande croissante, élargie au marché européen depuis deux ans.
C'est dans ce cadre qu'un axe de recherche a été développé à l'ISMAL depuis 1988. L'espadon a été suivi à Bou-Haroun, troisième port de pêche d'Algérie du point de vue production, après ceux de Béni-Saf et Ghazaouet.
Les conditions d'exploitation présentées situent le cadre de production et la technique de pêche. Ensuite par l'étude du régime alimentaire, des informations sont recherchées pour tenter de déterminer la stratégie trophique.
Cette étude est suivie de celle de l'état physiologique des spécimens échantillonnés.
A partir des observations biologiques, la structure démographique du stock est précisée en abordant la détermination de l'âge et la modélisation de la croissance.
L'identification et la quantification des espèces parasitaires retrouvées fréquemment chez l'espadon concluent le présent travail.
Dans le cadre de ce suivi, les éléments de réponse, partiels obtenus, essayeront d'améliorer peut être, les connaissances scientifiques sur l'exploitation des gros pélagiques en particulier l'espadon en Algérie.