Inventaire des Monogènes parasites des poissons marins en Algérie
L'aquaculture est pratiquée depuis près de 4 000 ans. Aujourd'hui, la production aquacole mondiale est devenue le secteur de production animale qui connaît la plus forte croissance. De récentes estimations montrent que l'aquaculture fournit 43% de tout le poisson consommé par l'homme (PAO, 2007).
Dans de nombreux pays méditerranéens, dont l'Algérie, l'aquaculture est en plein essor. Cette activité est le plus souvent perçue comme un secteur providentiel venant au secours d'une activité de pêche stagnante. L'aquaculture marine se concentre surtout sur des espèces à haute valeur commerciale comme le Loup et la Daurade royale. Néanmoins, ce développement ne se produit pas sans entraîner quelques risques qui peuvent mettre en danger sa pérennité (Van Cam, 2009).
Il y a quelques années, la pathologie des poissons marins ou ichthyopathologie marine était pratiquement un domaine inconnu. Seule la pisciculture des poissons d'eau douce éveillait la curiosité des chercheurs. L'importance que l'ichthyopathologie marine reçoit depuis les dernières années est due à notre avis, à l'accroissement qui se vérifie dans l'installation estuarienne et mariculture, au profit des zones côtières et/ou reconversion d'espaces autrefois destinés à d'autres types d'exploration.
En aquaculture, parmi les risques sanitaires liés aux bioagresseurs, les problèmes les plus graves sont engendrés par les pathogénies liées aux viroses, bactériose et parasitoses dont les Monogènes et crustacés ectoparasites responsables de lourdes pertes avec un ralentissement de la croissance et des taux de mortalité élevés. Ainsi, les Monogènes constituent, par conséquent, un facteur limitant la réussite de la productivité des fermes aquacoles
Une connaissance approfondie des infections parasitaires aux Monogènes permet d'éviter et de contrôler l'apparition d'épizooties potentiellement graves, dans les systèmes d'exploitation où les conditions de confinement et de surpeuplement exaltent la diversité et l'intensité des infections parasitaires (Van Cam, 2009).
Ce travail, réalisé à travers une analyse documentaire, est une modeste contribution à la connaissance des Monogènes rencontrés sur Sparus aurata et Dicentrarchus lahrax et des notions de maîtrise et gestion du risque sanitaire.